Port de Royan. Nous sommes sur la digue bâtie à la fin du 19ème siècle pour permettre un appontement des navires quel que soit le niveau de la marée, digue en forme de « z » qui se termine par le phare marquant l'entrée du port. A quai en premier plan, un vapeur maritime, dont les réas le long des haubans trahissent une activité de transport de marchandise (permettant de hisser les charges dans les ports dépourvus de grues), tandis que les deux ponts font penser qu'il permet aussi le transport des passagers. Il s'agit certainement d'un caboteur côtier qui desservait tantôt les côtes charentaises jusqu'en Vendée, tantôt Soulac et Blaye en Gironde. La bouée sur le bastingage du pont supérieur porte son nom (illisible) et Royan comme port d'attache. Il est accosté le long d'une cale en pente qui permettait de débarquer quelle que soit la hauteur de la marée, tandis que la grue à vapeur permettait le déchargement des objets lourds. A couple sur son flanc droit (à gauche sur la photo) est amarrée une gabarre fluviale portant en lettres soigneusement peintes au pochoir la mention « A vendre » ! Une seconde gabarre, voile carguée, est au mouillage à côté, en attente de chargement. En arrière plan, on distingue clairement la plage le long de la promenade maritime, avec ses tentes, et, encore en arrière, la ville dans son état d'avant la seconde guerre mondiale.