Les Eaux-Chaudes sont situées à environ 5 km de Laruns, dans la vallée creusée par le gave d’Ossau, sur la route du col du Pourtalet. C’est un lieu thermal connu depuis le XVIe siècle, qui se développe véritablement sous l'impulsion des jurats de Laruns au XVIIIe siècle.
Le lieu est connu pour avoir abrité les amours d’Henri IV et de sa maîtresse Fosseuse. Elle connaît alors une vogue furtive animée par la cour de Navarre et la sœur du roi, Catherine.
A la fin du XVIIIe siècle, le docteur Théophile de Bordeu vante les propriétés des eaux thermales de toutes les sources du piémont pyrénéen, notamment pour traiter les maladies de poitrine. Considéré comme le père du thermalisme pyrénéen, il est à l’origine du développement des villes thermales.
Dans cet élan, les jurats de Laruns investissent dès 1781 dans le réaménagement des Bains des Eaux-Chaudes. Mais, la Révolution étant passée par là, ils durent attendre 1820 pour rouvrir les thermes et donner alors une première impulsion au développement de la station.
On nivelle des terrains en palliers pour assurer l’assise de futurs hôtels, on capte de nouvelles sources, on aménage des promenades. Entre 1841 et 1850, l’ingénieur Jules François engage des travaux pour réaliser une route qui permettra d’assurer le transport des voyageurs en des curistes en diligence à partir de Laruns ; en même temps, l’architecte départemental Jean Latapie commence l’édification de l’établissement thermal en surplomb du gave d’Ossau.
La station continue de fonctionner aujourd’hui dans ce cadre très sauvage.
Le numéro de l'image est inscrit dans le négatif de la photographie.