Long d'un peu plus de 500 mètres, ce pont construit entre 1848 et 1860 se caractérise par sa structure métallique et ses croisillons. A l'origine ce pont était destiné à relier les deux gares Bordelaises, celle du chemin de fer d'Orléans et celle des chemins de fer du Midi. Pour l'anecdote, il est intéressant de noter qu'avant sa construction les wagons étaient transférés entre les deux gares par l'intermédiaire d'un bac qui traversait la Garonne en passant sous le pont de pierre. Conçue par Stanislas de Laroche-Tolay et par l'ingénieur en chef Paul Régnauld, la passerelle constituera la première étape de la reconnaissance d'un certain Gustave Eiffel. Alors qu'il assure la conduite des travaux, il impose l'usage d'une technique particulière de fonçage des piles tubulaires par pression hydraulique qu'il réutilisera plus tard pour la construction des fondations de la tour qui porte son nom. La passerelle en elle-même est en tôle rivetée et raidie par des poutres en croix de Saint-André, et repose sur six piles en maçonnerie et deux culées.
Le 20 novembre 1862, Jean Andrieu vient déposer plusieurs photographies d'une série non mentionnée clairement mais qui correspond à celle qu'il nommera par la suite Villes et Ports maritimes. A l'occasion de ce dépôt, Jean Andrieu fait enregistrer un lot de 18 photographies de Bordeaux, La Rochelle, Royan Arcachon et Rochefort. Ce tirage porte le numéro 7678 du dépôt légal du département de la Seine.
Cette vue de Bordeaux est utilisée par Jean Andrieu avec la même numérotation pour la série Villes et ports maritimes et la série Voyage aux Pyrénées.