La guerre d'Algérie

A l'occasion de l'anniversaire des accords d'Évian, le FAR vous propose une selection d'archives photos et vidéo autour de la guerre d'Algérie. Le but n'est pas de dresser un panorama exhaustif du conflit, mais plutot de vous faires découvrir nos fonds sous le format d'un dossier thématique.

 

 

Le 19 mars 1962, les accords d’Évian devenaient effectif mettant fins « aux opérations militaires et à la lutte armée sur l’ensemble du territoire algérien ». Laissant les stigmates d'une guerre de quatre-vingt-douze mois, causant du coté algérien des centaines de milliers de morts, occasionné le déplacement de millions de paysans, déstructuré l’économie et du coté français meme si les victimes furent beaucoup moins nombreuses, le traumatisme n’en a pas été moins puissant. 

 

Après une conquête très meurtrière, commencée en 1830, et qui se traduit par une dépossession foncière à l’encontre des Algériens musulmans, s’installe une forte colonie de peuplement. En 1954, près d’un million d’Européens, ceux que l’on appellera plus tard les « pieds-noirs », y travaillent et y vivent depuis des générations. Ce ne sont pas tous des « grands colons » surveillant leurs domaines. La plupart ont un niveau de vie inférieur aux habitants de la métropole.

À la fin du XIXe siècle, l’Algérie n’est pas administrée par le ministère des Colonies, mais dépend du ministère de l’Intérieur. 

La France envoie ainsi combattre ses soldats dans un territoire français du « Sud » qui réclame son droit à la sécession. Neuf millions d’Algériens musulmans sont de faux citoyens d’une République qui se veut assimilationniste : ils votent dans un collège séparé de celui des Européens depuis 1947. L’idée d’indépendance, partagée par une proportion croissante d’Algériens, apparaît comme la seule façon de dénouer cette contradiction.

La guerre finie, d’un côté comme de l’autre de la Méditerranée, on s’efforcera d’en effacer les traces sanglantes, réelles. En France, aucune commémoration ne viendra perpétuer le souvenir des combattants de tous bords, et la chaîne des amnisties successives construira l’oubli d’un conflit inavouable. En Algérie, une frénésie commémorative fondera, en fait, une légitimité militaire étatique, dissimulant le pluralisme et les affrontements ayant existé entre les mouvements indépendantistes, et au sein du FLN lui-même.

Pendant longtemps, les souvenirs des sept années de guerre ont pourtant eu peine à disparaître. Les douleurs et les fureurs des acteurs du drame ont envahi le champ d’écriture de cette histoire. Plus de quarante ans après, la guerre d’Algérie commence à devenir un objet d’études, d’histoire. De nouvelles pistes de réflexions et de connaissances s’ouvrent : les mentalités de guerre, les propagandes meurtrières, les pratiques sociales, le désarroi des civils, les attitudes dans des régions de France et d’Algérie, l’engagement et les replis frileux des individus, des groupes

 

Pour Illustrer ce contexte, nous avons cherché à regrouper des images montrant l'étendue du conflit. Malheuresement, force est de constater que nos fonds sont exclusivement constitués d'images orbitants autour des soldats français ne montrant en rien le prisme de la population algérienne. 

 

De ce fait les images proviennent des Fonds : 

 

- Fonds Guillon

- Fonds Coussot

 

Mis en ligne grâce au soutien financier de la DRAC Nouvelle-Aquitaine.